Cette comète fut découverte le 06 novembre 1892 à Londres par Edwin Holmes qui la remarqua par un sursaut d'éclat. Ces sursauts d'éclat (outburst) sont fréquents pour les comètes et sont toujours une excellente surprise pour les amateurs. En effet, dans la nuit du 24 octobre 2007, l'éclat de cet l'objet 17P/Holmes s'est vu multiplié par un million! L'information relayée par des amateurs à rapidement fait le tour de la planète. Malheureusement pour moi, la météo n'a pas été favorable avant la soirée du 30 octobre 2007, et ce ne fut qu'une parenthèse...

- L'image montre un halo verdâtre autour du noyau, la partie excentrée de ce dernier est la conséquence du déplacement de la comète par rapport aux étoiles ayant été utilisées pour le compositage (15 img.) -	Une vue grand champ permet de se rendre compte de l'apparence de la comète dans le ciel, difficile de la manquer! Dans les premières heures cela ne fut qu'une étoile juste un peu plus «nébuleuse » que ses voisines. Mais l'évolution rapide permis un repérage évident, et un superbe spectacle. Une réduction astrométrique, un peu grossière du fait de la qualité de l'image, donne : ALPHA : 03h47'27" DELTA : +50°28'47" Mag.  :2,8
Les nuages n'étant pas très loin, j'ai décidé d'utiliser mon boîtier numérique sur un simple trépied et cumuler rapidement quelques poses. La vue ci-contre est à sa taille normale recadrée. Le noyau est particulièrement bien visible, et l'ensemble rend particulièrement bien l'aspect « boule de neige » relatif aux comètes, clin d'oeil de saison!	- 17P/Holmes, le 30 X 2007 -
- Lignes de variations -	L'image ci-contre est en fait la superposition de 2 traitements différents. Tout d'abord, l'image en fausses couleurs permet un ajustement précis des niveaux afin de marquer les différentes transitions qui composent l'objet . Les lignes de variations qui forment la vue isophote et permettent dans ce cas de marquer l'orientation de la matière. Il devient est alors plus facile d'observer la distribution de la poussière, surtout si les observations sont suivies.
Un filtre de type gradient rotationnel permet l'amplification les anisotropies radiales, bien qu'ici la focale soit trop faible pour révéler les détails, il est tout du moins possible d'apercevoir un ou deux jets et surtout leur orientation. Sur plusieurs jours il serait possible de déterminer une éventuelle rotation du noyau. Un masque flou combiné pourrait accentuer les hautes-fréquences et peut-être de remarquer des enveloppes de poussières et les lignes de perturbations engendrées par les jets de poussières.	- Mise en évidence des jets -
- Visualisation 3D -	Une vue tridimensionnelle permet de quantifier la puissance du signal acquis. On distingue clairement les différentes parties de la comète (pic maximum pour le noyau) et un fond de ciel relativement élevé dégageant les artefacts liés à la compression « jpeg » du format d'acquisition (eh oui, vraiment pas très soignées ces images!). On voit plus clairement une couronne, qui est verdâtre dans les couleurs d'origine, a priori liée aux molécules de carbone (C2) très présent.
Les coupes en profil montre graphique ce qu'il est possible de faire en une seule fois avec le 3D. Pour ce faire on prend en considération une ligne de pixel (l'abscisse) et leur valeur (ordonnée). Les deux premiers graphes utilises respectivement l'axe X et Y, quand au troisième c'est la coupe centrale (Y).
- 17P/Holmes, le 06 XI 2007 -	Toujours avec le même matériel mais avec un voile de traine, cette image prise quelques jours plus tard que les précédentes, montrent l'évolution rapide de la taille apparente et la diminution de la magnitude apparente estimée au dessus de 3.
Un temps de pose légérement plus court, EOS400D sur trépied photo, On observe l'évolution de la taille de cette magnifique comète traversant Persée.	- 17P/Holmes, le 17 XI 2007 -

Un peu plus loin  17P/Holmes passa au plus près du soleil le 04 mai 2007 à 2,16UA (325 millions de Km), à la date de ces images on peut considérer qu'elle se situait à environ 245 millions de Km de nous (365 millions de Km du Soleil). Le grand nombre d'observations permettra peut-être d'en apprendre davantage sur ce phénomène cométaire, mais à l'heure où j'écris ces lignes rien n'est sûr...